Hermétique, hygiénique…Un contenant en verre semble mieux protéger son contenu que d’autres matériaux d’emballage. Mais de quoi est-il composé exactement ? Comment est-il fabriqué ? Est-il vraiment si sain comme on le croit ? Quel est son impact environnemental ? Son recyclage est-il intéressant ?
Définition
Le verre est un matériau d’origine naturelle, inerte, entièrement imperméable, idéal en tant que contenant pour les produits alimentaires, pharmaceutiques ou cosmétiques. Et lorsqu’il est de couleur sombre, il offre une bonne protection contre les rayons ultraviolets du soleil. Il supporte aussi bien le froid qu’une très forte chaleur.
Parfaitement hermétique, il protège efficacement son contenu contre les bactéries, et contre l’oxydation. Il conserve non seulement le goût et la fraîcheur de l’aliment, mais aussi les nutriments. Les variations de température n’affectent pas la qualité de son contenu.
C’est un emballage dur, mais il peut se casser en cas de choc.
Avec quoi le fabrique-t-on ?
En général, le contenant en verre est fabriqué à partir du sable, du calcaire et du carbonate de sodium. Mais les industriels peuvent en concevoir plusieurs types, en ajoutant d’autres matières, dont de la silice, de la soude, du calcium, du magnésium, de l’aluminium, du nickel, du fer, du titane…
Pour jouer sur sa couleur, de l’oxyde d’antimoine et de l’oxyde d’étain pourraient être nécessaires.
Il est également possible d’en fabriquer à partir des débris de verre, qu’on appelle « calcins ». Il peut s’agir de calcins :
- issus des emballages recyclés ;
- provenant des emballages non commercialisés pour diverses raisons, ceux qui ne répondent pas aux normes de qualité par exemple ;
- ramassés dans la cave des machines verrières, suite à des pertes durant le moulage.
Quoi qu’il en soit, les calcins devraient toujours être mélangés avec une petite quantité de matières premières naturelles.
Comment le fabrique-t-on ?
Le processus de fabrication du contenant en verre se divise en plusieurs étapes1 :
- chauffage des matières premières dans un four verrier, à une température s’élevant jusqu’à 1.500 °C ;
- soufflage de la goutte dans des moules ;
- recuisson, afin de refroidir lentement le mélange et obtenir un emballage dur, transparent ou opaque ;
- traitement de surface.
Comporte-t-il des risques pour la santé ?
En général, il est considéré comme le plus sain des matériaux d’emballage. Toutefois, d’après les études, le contenant en verre pourrait aussi se révéler dangereux pour la santé s’il est exposé à des températures variées sur une longue durée.
Oui, il a été dit que les variations de température n’auraient pas d’effet sur son contenu. Mais lorsque l’exposition est de longue durée, il pourrait dégager des métaux lourds, ceux qui ont été utilisés lors de sa fabrication. Ces substances migreraient facilement dans le contenu, et pourraient présenter un réel danger pour les consommateurs.
Le risque de lixiviation serait plus élevé si le contenant contient une substance acide.
Son empreinte écologique est-elle favorable ?
Il est constitué d’éléments naturels. On le fabrique à partir du sable, du calcaire… Il n’y a donc aucun risque de dégagement de produits chimiques dans l’environnement. Même s’il est jeté dans les décharges, il ne présente pas de danger, ni pour le sol, ni pour l’océan et ceux qui y vivent.
Mais la production et le recyclage du contenant en verre sont trop énergivores :
- la fusion des matières premières requiert au moins 1000 °C ;
- la température doit être maintenue durant tout le processus de moulage ;
- le refroidissement de l’emballage nécessite un traitement particulier, la recuisson.
D’un autre côté, étant plus lourd et plus fragile, son transport nécessite beaucoup plus de camions pour un nombre équivalent d’emballages en carton ou en plastique. Cela entraînerait de fortes émissions de CO2.
Son recyclage est-il avantageux ?
Le marché du recyclage
Il est entièrement recyclable, et ce à l’infini. En France, le taux de recyclage est élevé, environ 85 % en 2019, équivalant à 2 millions de tonnes d’emballages. Les flacons et les pots représentent seulement 2 % de ces emballages recyclés2.
En Europe, la FEVE (Fédération européenne du verre d’emballage) vise un taux de recyclage de 90 % d’ici 20303. La France dispose de 14 centres de traitement et de 17 usines verrières, qui permettent d’assurer les 98% du recyclage sur le territoire national. Les 2 % restants sont effectués dans d’autres pays d’Europe.
Le processus de recyclage
Les déchets de contenant en verre collectés passent d’abord dans les centres de traitement. Ceux-ci procèdent :
- à sa séparation des autres matières (capsule, bouchon, étiquette, porcelaine, etc.) Certains éléments sont encore recyclables, comme ceux en plastique ou en métal. D’autres sont directement éliminés, comme les étiquettes ;
- au triage du verre blanc et de celui coloré ;
- à son broyage, afin d’obtenir du calcin.
Le calcin est ensuite envoyé dans les usines verrières, qui vont l’utiliser comme matière première dans la fabrication d’un nouveau contenant en verre. Le calcin est fondu dans le four verrier, avec quelques matières premières naturelles. Le mélange est versé dans des moules, afin d’en fabriquer de nouveaux.
En conclusion
A priori, ce serait le matériau le plus sain et le plus rassurant pour une utilisation en tant qu’emballage. Mais pour plus de sécurité, il vaudrait mieux ne pas l’exposer trop longtemps à des températures variées. Et bien qu’il soit recyclable, il serait encore plus écologique si on le réutilise.