Chitosane

Le chitosane est un dérivé de la chitine, un composé qu’on retrouve dans les carapaces des crustacés ou les champignons. On le retrouve en tant que complément alimentaire. Quels sont les critères de qualité importants ? Quelle forme privilégier : gélules, comprimés, poudre ? Existe-t-il en bio ? Nous vous aidons à effectuer votre choix. Découvrez également ses bienfaits et la posologie adaptée. Peut-il représenter un danger ?

Définition

Le chitosan est un polysaccharide naturel dérivé de la chitine qui est le composant principal de la carapace des crustacés, des insectes ainsi que des parois des champignons.

Bienfaits du chitosane

Étudiés par la science

Nombre d’études ayant analysé ses vertus et bienfaits : 1571‌‌‌‌‌‌‌

Études cliniques réalisées sur l’Homme : 132 3‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌

Selon les autorités européennes (EFSA)

Les autorités européennes ont accepté les propriétés suivantes :

  • contribue au maintien d’une cholestérolémie normale (3 grammes par jour pendant le repas) ;
  • se lie dans l’intestin avec des lipides ou des graisses ingérés pour éviter qu’ils ne soient absorbés et stockés. Composé utile pour les repas contenant du gras, mais ne déstocke pas les graisses du corps.

Origine

Source

Le chitosane provient majoritairement de la chitine issue des carapaces des crustacés ou des insectes. Il peut provenir également des champignons.

Le principal pays producteur est les États-Unis.

Fabrication

Son extraction, à partir de la poudre des carapaces, comporte 3 étapes :

  • déminéralisation de la matière première ;
  • déprotéinisation ;
  • désacétylation : hydrolyse des groupements acétyles pour avoir des groupements amines.

La première étape se fait par un traitement acide, le plus souvent une solution d’acide chlorhydrique (HCl) ou d’acide formique. La déprotéinisation est effectuée par un traitement basique, à partir d’une solution de soude caustique (NaOH). La dernière étape de désacétylation, qui transforme la chitine en chitosane, est réalisée à partir d’un traitement basique (solution de NaOH, concentrée à 50%)4 5‌‌.

Différentes qualités

Degré de désacétylation

Le principal critère de qualité est son degré de désacétylation. Ses potentiels biologiques seraient liés à la présence des groupes amines tertiaires positivement chargés dans sa structure6. Plus le chitosane est acétylé moins il y a de groupements amines libres. Ainsi, pour les compléments alimentaires, nous vous conseillons de privilégier un produit qui possède un fort degré de désacétylation.

Source

Il est généralement d’origine animale ; il est issu de crustacés. Néanmoins, il peut être aussi d’origine végétale ; il peut être extrait des champignons.

Différentes formes

Actuellement, il est proposé en gélules et plus rarement en poudre ou comprimés.

Gélules

Les gélules sont bien adaptées aux posologies indiquées dans les études cliniques. Elles peuvent être d’origine végétale ou animale. Il peut y avoir des additifs.

Poudre

La poudre est peu commune.

Comprimés

Les comprimés sont également adaptés aux posologies de la molécule. Ils contiennent systématiquement des additifs.

Chitosane bio

Il ne peut pas être bio. Il s’agit d’une molécule.

Les meilleurs produits

Privilégiez les produits :

  • d’une pureté égale ou supérieure à 98% ;
  • de source végétale ou animale ;
  • sans ou avec un minimum d’additifs ;
  • avec des analyses de qualité indépendantes réalisées sur le sol européen.

Posologie des études

La posologie du Chitosane varie généralement de 2 à 3,1 g par jour7. L’EFSA recommande la prise de 3 g par jour, en ce qui concerne la régulation du taux de cholestérol LDL8.

Les gélules sont à prendre avec un grand verre d’eau. Concernant la poudre, elle est à mélanger avec de l’eau.

Dosage en complément alimentaire

Les dosages recommandés dans les compléments alimentaires varient.

Utilisation pratique

Moment des prises 

Il est conseillé de répartir la dose en deux prises, à prendre avant les repas.

Durée de la cure

De 1 à 6 mois.

Danger et effets secondaires

Effets indésirables

Il peut provoquer de légers effets secondaires : mal d’estomac, diarrhées, constipation ou flatulences9.

Contre-indications 

Par précaution, il est déconseillé chez les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que les enfants de moins de 12 ans.

Il est déconseillé également aux personnes allergiques aux crustacés et aux fruits de mer (à l’exception de celui issu des champignons).

Interactions médicamenteuses

Il pourrait interagir avec des anticoagulants comme la warfarine10. Il perturberait l’absorption de certaines vitamines (A, D, E, K), de certains minéraux et de substances comme les flavonoïdes11.