L’usage en cosmétique de l’argent colloïdal est autorisé ; il est proposé en complément alimentaire. Quels sont les critères de qualité à prendre en compte ? Quelle forme privilégier : crème, forme liquide, poudre ? Faut-il choisir la forme ionisée ou colloïdale ? Découvrez également ses vertus et la posologie adaptée. Peut-il représenter un danger ?
Définition
Il est également appelé argent ionique ou électro-colloïdal ; il n’est pas toujours évident de s’y retrouver. Dans cet article, nous vous aidons à y voir plus clair et définissons des critères de qualité importants lors de votre choix.
Bienfaits – Étudiés par la science
Nombre d’études ayant analysé ses vertus et bienfaits : 5451
Études cliniques réalisées sur l’Homme (voie orale) : 0
Études cliniques réalisées sur l’Homme : 132 3 4 5 678*
*Son administration par voie orale n’a pas été étudiée. Des pansements enrichis en argent colloïdal, du gel, des solutions pour le nez ou des bains de bouche ont été utilisés.
Origine
Sources
Les produits peuvent être divisés en deux catégories :
- Solution aqueuse issue d’électrolyse, elle comporte un mélange d’ions et de nanoparticules d’argent métallique.
- Argent purement colloïdal, il est obtenu par la réduction de sels argentés ou par une ablation laser. Il contient également des stabilisants ainsi que des sous-produits issus de la réaction.
Pour obtenir une solution colloïdale, les particules doivent être insolubles dans l’eau. Les solutions qui ne contiennent uniquement que des ions (solubles dans l’eau), ne sont donc pas des solutions colloïdales. La plupart des produits commercialisés en France sont en réalité des solutions composées à 80-98% d’ions. Ils ne renferment que 2 à 20 % de particules colloïdales. Ils peuvent être également appelés électro-colloïdes.
Fabrication
Électrolyse
En complément alimentaire, la majorité des produits sont issus d’électrolyse. De l’eau pure et des électrodes (anode) d’argent pur (à 99,99%) sont utilisées. Lorsque le courant électrique est appliqué, les ions et les particules se libèrent de l’anode et passe dans l’eau. On obtient alors un mélange d’ions et de particules colloïdales.
Réduction des sels argentés
La synthèse par réduction chimique est la méthode la plus employée pour fabriquer des solutions colloïdales (non ioniques). Contrairement à l’électrolyse, elle nécessite l’utilisation de produits chimiques.
Ainsi, les sous-produits issus de la réaction et les stabilisants (citrate, thiols) sont aussi présents dans la solution ou à la surface des particules. Des solvants organiques, tels que le toluène (toxique), sont aussi utilisés. Cependant, ce procédé de fabrication favorise la maîtrise de la taille et de la forme des particules produites9.
Une autre méthode de réduction peut être mise en œuvre ; des extraits végétaux peuvent être utilisés. Ils peuvent servir de réducteurs et de stabilisants. Néanmoins, il n’existe aucun complément alimentaire issu de ce procédé de fabrication10.
Ablation laser
Il existe également une méthode alternative, pour obtenir de l’argent colloïdal, la synthèse par ablation laser11. Ce procédé relativement nouveau permet d’obtenir des solutions aqueuses, sans utilisation de stabilisants ou d’autres composés chimiques. Son rendement est peu élevé et cette méthode ne permet pas de contrôler la taille et la forme des particules12.
Différentes qualités
Nanoparticules ou ions : quelles différences ?
Un ion d’argent Ag+ est un atome qui a perdu un électron. Il est soluble dans l’eau.
Une particule d’argent Ag° est formée par une agglomération de plusieurs atomes. Sa taille est variable. La taille des particules varie généralement de 1 à 100 nm. Ce sont des nanoparticules. Elles ne sont pas solubles dans l’eau mais en raison de leur petite taille restent en suspension dans l’eau, formant un colloïde.
Biodisponibilité par voie orale
Lorsqu’on compare l’assimilation des nanoparticules avec celle des ions, les nanoparticules présentent une faible biodisponibilité. Leur niveau d’excrétion dans les fèces est plus important que pour les ions11 12. Les études suggèrent que l’activité des nanoparticules serait majoritairement due à la libération des ions à leur surface. Une fois ingérées, elles libéreraient des ions qui seraient capables d’être absorbés au niveau intestinal13 14.
Les preuves scientifiques montrent que leur action serait médiée par les ions15.
Stabilité sur la peau
Qu’en est-il de la stabilité de l’argent colloïdal sur la peau ?
Incorporées dans des pansements, les nanoparticules seraient plus efficaces. En effet, l’action des ions serait désactivée au contact de la plaie. De ce fait, les pansements doivent être régulièrement changés.
L’incorporation des nanoparticules dans les pansements permettrait de libérer plus progressivement les ions16 17.
Aucune donnée scientifique ne compare l’application, sous forme liquide, de nanoparticules ou d’ions sur la peau.
Toxicité
Les études semblent démontrer des effets secondaires et une toxicité similaire entre les ions et les nanoparticules18 19 20. Ainsi, cela confirmerait que l’action des nanoparticules serait médiée par la libération des ions à leur surface.
Proportion de la forme ionique par rapport aux particules
Cette proportion varie en fonction des fabricants. En général, la forme ionique est présente dans la solution à hauteur de 80-96%. Elle est donc majoritaire. A ce jour, les données scientifiques à ce sujet sont insuffisantes. Il n’est pas alors possible de vous recommander une proportion optimale.
Cependant, pour des raisons de transparence, il est important que les fabricants indiquent les formes présentes dans leurs produits ainsi que leurs proportions.
Taille
Les résultats des études menées sur l’impact de la taille des particules d’argent colloïdal sont contradictoires. Dans certains essais, il a été démontré in vivo et in vitro que leur taille n’influe pas sur leur activité21 22 23. D’autres études semblent démontrer le contraire ; les nanoparticules de petite taille seraient plus efficaces. Plus elles sont petites, plus grande est leur surface d’échange ; ce qui permet de libérer des ions en abondance24 25 26 27.
Dans une étude in vitro, l’action antivirale de particules de différentes tailles a été étudiée. Celles de 2 à 15 nm présentaient l’activité la plus importante 28. Cependant, celles mesurant moins de 2 nm n’ont pas été étudiées dans cet essai.
Leur taille peut être évaluée par une technique appelée diffusion dynamique de la lumière (Dynamic light scattering, DLS), par l’intermédiaire d’une microscopie électronique ou encore par un spectromètre UV/Vis29 30. La dernière méthode est la moins précise.
Concentration
En complément alimentaire, la concentration de l’argent colloïdal est comprise entre 5 et 1100 ppm. Les teneurs les plus élevées ne peuvent pas être obtenues à partir de l’électrolyse.
Concernant les solutions ionico-colloïdales, plus la concentration est élevée, plus le nombre de particules est important. Ceci est dû à la saturation de l’eau en ions d’argent. Leur concentration exacte dans l’eau n’est pas connue.
Dans les études in vitro, plus la concentration est élevée plus l’action antimicrobienne est forte. Dans une étude réalisée sur l’Homme, un spray nasal et une solution de bain de bouche ont été utilisés. Leur concentration était de 600 ppm.31
Dans une autre étude, un pansement imprégné d’ions présentait une concentration d’environ 70 ppm32 33. A ce jour, les données scientifiques sont insuffisantes pour établir une concentration optimale.
La concentration peut être mesurée par l’intermédiaire de la spectrométrie UV/Vis (uniquement pour les solutions colloïdales) et de la spectrométrie d’absorption atomique.
Couleur
La couleur de la solution est un premier indicateur de la forme et de la concentration de l’argent colloïdal dans le produit. Les solutions ioniques sont transparentes, car les ions dissous dans l’eau ne sont pas visibles à l’œil nu.
Les solutions colloïdales ne peuvent pas être transparentes. Leur couleur peut varier du jaune clair au brun foncé, en fonction de la concentration en particules. La couleur est due à leur concentration et non pas à leur taille. L’argent colloïdal peut être brun foncé avec des particules de petite taille (10 à 12 nm) ou jaune clair avec des particules de plus grande taille (10 à 50 nm)34.
Méthode de fabrication
Électrolyse
Pour obtenir un complément de qualité, issu de l’électrolyse, certains paramètres de production doivent être respectés.
Les critères essentiels sont :
- la pureté des électrodes d’argent : pour une qualité irréprochable, elle devrait être proche de 99,99% ;
- le type et la pureté de l’eau : elle doit être pure et ne contenir aucun ion.
L’eau utilisée ne doit pas contenir de microorganismes. Sa conductivité électrique peut être aussi analysée. L’eau ultra-pure ne contient uniquement que des molécules d’eau (de formule H2O). Elle présente aussi une conductivité d’environ 0,054 µS/cm à 25°C35 36. Pour l’eau déminéralisée, la conductivité est comprise entre 0,1 et 1 µS/cm.
Argent purement colloïdal
Il ne peut pas être obtenu par électrolyse. La solution est enrichie en stabilisants. Elle est souvent incorporée dans des pommades ou dans des pansements. Cependant, la majorité des fabricants n’indiquent pas les stabilisants, les agents de réduction ainsi que les solvants utilisés.
Ainsi, la pureté du complément est essentielle. Les particules ne doivent pas contenir d’impuretés.
Emballage
Les solutions d’argent colloïdal sont conditionnées dans des bouteilles en verre ou en plastique. Quel emballage privilégier ?
Le verre a l’avantage d’être un matériau inerte. Les bouteilles en plastique sont fabriquées à partir d’une matière synthétique, le PET (polytéréphtalate d’éthylène). Ce plastique peut potentiellement dégager des contaminants (phtalates). S’il est recyclé, il peut contenir de nombreux composés chimiques (retardateurs de flamme).
Certains fabricants proposent néanmoins un conditionnement jugé plus sécuritaire. En effet, le plastique PET de grade pharmaceutique ou de type PEHD peut être employé.
Résistance des bactéries
Les données scientifiques actuelles démontrent que les bactéries seraient capables de développer une résistance aux nanoparticules ainsi qu’aux ions37.
Réglementation
Pourquoi l’argent colloïdal est interdit ?
Avant 2010, il était commercialisé en tant que complément alimentaire ou produit cosmétique. A partir de 2010, la réglementation européenne a changé. Il n’est pas autorisé à la vente par voie orale.
Différentes formes
Il est commercialisé sous forme de solutions liquides, de pommade, de crème ou de poudre.
En flacon
En flacon, il peut s’agir de solutions d’argent colloïdal ou d’une forme ionique. Des stabilisants peuvent être ajoutés pour la première forme.
Poudre
Il peut être disponible sous forme de poudre. Des protéines sont souvent ajoutées. Cette poudre doit être mélangée dans de l’eau.
Crème, pommade
Il est également disponible sous forme de crème ou de pommade.
Argent colloïdal bio ?
Il ne peut pas être certifié bio, car il est de synthèse.
Les meilleurs produits
La qualité des produits peut varier.
A l’exception des pansements, les particules ne sont pas plus efficaces que les ions. La plupart des compléments sont produits par électrolyse. On peut les qualifier de naturels. Seule de l’eau est ajoutée.
Les meilleurs produits sont ceux qui présentent une pureté de 99,99% (absence d’impuretés). Ils doivent être aussi produits à partir d’eau ultrapure (la conductivité ne doit pas dépasser 1 µS/cm). Il est également important que les fabricants indiquent les caractéristiques suivantes : le pourcentage d’ions ou de particules colloïdales, leur taille et évidemment la concentration.
Pour ceux contenant de l’argent purement colloïdal, les fabricants doivent renseigner les méthodes de fabrication utilisées (les agents réducteurs et stabilisants employés, ainsi que les solvants).
Posologie des études
Quelle est la posologie de l’argent colloïdal ?
Il n’existe aucune recommandation par rapport à son dosage.
L’Organisation mondiale de la santé a établi une dose sans effets nocifs observables (No Observable Adverse Effect Level, NOAEL) à 6,5 µg/kg de masse corporelle par jour, pour la population générale et pour toutes les voies d’exposition confondues38. Elle a également établi une dose limite à ne pas dépasser afin de prévenir l’argyrisme, qui est de 10 g d’argent au cours de la vie39.
L’agence de protection de l’environnement des États-Unis a établi une dose de référence (Reference dose) à 5 µg/kg de masse corporelle par jour40. Pour une personne de 60 kg, cela correspond à une dose journalière de 300 µg d’argent. Sachant qu’une cuillère à café d’une solution à 20 ppm contient environ 100 µg d’argent, il faut alors prendre 3 cuillères à café pour atteindre la dose de référence pour une personne de 60 kg.
Utilisation pratique de l’argent colloïdal
La durée de la cure doit être établie par un professionnel de santé.
Précautions et danger
Effets secondaires
Le seul effet secondaire qui a été démontré chez l’homme est l’argyrisme. Il s’agit d’une coloration grise irréversible de la peau et des yeux. Ce phénomène est provoqué par une ingestion excessive. Il se manifeste après une prise prolongée à des doses importantes. L’argyrisme est généralement considéré comme une affection d’ordre esthétique41.
Lors d’une étude clinique auprès de 60 personnes, l’argent colloïdal issu d’électrolyse (à 84,3% d’ions) pris pendant 14 jours, à une posologie de 15 ml par jour, à deux concentrations différentes (10 et 32 ppm), n’a provoqué aucun changement cliniquement important, concernant les marqueurs métaboliques, hématologiques ou urinaires42.
Une petite étude, réalisée auprès de 18 personnes, a démontré l’absence d’effets sur l’agrégation plaquettaire après la prise d’une solution de 15 ml, dosée à 32 ppm durant 14 jours43.
Contre-indications
Les femmes enceintes, allaitantes ainsi que les enfants doivent se référer à un médecin.
Interactions médicamenteuses
L’argent colloïdal pourrait potentiellement interagir avec certains médicaments.
Selon une étude clinique réalisée sur l’Homme, la prise journalière de 15 ml (32 ppm, 25-40 nm), pendant 14 jours, n’a eu aucun impact sur l’activité des enzymes de cytochrome P450, responsables de la métabolisation des xénobiotiques44.
- 1: 🔗 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/?term=%28%28colloidal+silver%5BTitle%2FAbstract%5D%29
- 2: 🔗 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22240882/
- 3: 🔗 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17305788/
- 4: 🔗 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26067732/
- 5: 🔗 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29911775/
- 6: 🔗 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28161149/
- 7: 🔗 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28052214/
- 8: 🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8375774/
- 9: 🔗 http://docnum.univ-lorraine.fr/public/DDOC_T_2016_0320_RESANO_GARCIA.pdf
- 10: 🔗 https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2214785317322319
- 11: 🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3123173/#B3
- 12: 🔗 https://pubs.acs.org/doi/10.1021/nn302649p
- 13: 🔗 https://pubs.acs.org/doi/10.1021/nn302649p
- 14: 🔗 https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0273230013001864
- 15: 🔗 https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0273230013001864
- 16: 🔗 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19571738/
- 17: 🔗 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15327800/#:~:text=Acticoat%20(Smith%20%26%20Nephew%2C%20Hull,reduce%20inflammation%20and%20promote%20healing.
- 18: 🔗 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22857815/
- 19: 🔗 https://pubs.rsc.org/en/content/articlehtml/2012/ra/c2ra20684f
- 20: 🔗 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22531227/
- 21: 🔗 https://link.springer.com/article/10.1007/s10529-008-9786-2
- 22: 🔗 https://link.springer.com/article/10.1007/s11051-013-1702-6
- 23: 🔗 https://pubs.acs.org/doi/10.1021/nn2007145
- 24: 🔗 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18831567/
- 25: 🔗 https://link.springer.com/article/10.1186/s12866-020-01858-9
- 26: 🔗 https://link.springer.com/article/10.1007/s10856-013-4894-5
- 27: 🔗 https://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/jp712087m
- 28: 🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7486059/
- 29: 🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7765683/
- 30: 🔗 https://www.researchgate.net/publication/269281061_Biogenic_silver_nanoparticles_associated_with_silver_chloride_nanoparticles_AgAgCl_produced_by_laccase_from_Trametes_versicolor
- 31: 🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8375774/
- 32: 🔗 https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0305417906001860
- 33: 🔗 https://anzac.edu.au/publications/pubdata/pdf/2014_24004310.pdf
- 34: 🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7765683/
- 35: 🔗 https://www.lenntech.fr/applications/ultrapure/eau-ultra-pure.htm#:~:text=L’eau%20ultra%2Dpure%20ne,r%C3%A9sistivit%C3%A9%20de%2018%2C3%20MW.
- 36: 🔗 https://www.gazettelabo.fr/archives/pratic/2001/63elga.htm
- 37: 🔗 https://ec.europa.eu/health/scientific_committees/emerging/docs/scenihr_o_039.pdf
- 38: 🔗 https://ec.europa.eu/health/scientific_committees/emerging/docs/scenihr_o_039.pdf
- 39: 🔗 https://www.who.int/water_sanitation_health/dwq/chemicals/silver.pdf
- 40: 🔗 https://ec.europa.eu/health/scientific_committees/emerging/docs/scenihr_o_039.pdf
- 41: 🔗 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2861249/
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- 43: 🔗 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23517080/
- 44: 🔗 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25137296/