Fucus vésiculeux

Le fucus vésiculeux est une algue brune, appelée souvent « kelp ». Il peut être trouvé en complément alimentaire. Quel complément privilégier? Quels sont les critères de qualité? Quelle forme privilégier : poudre, gélules, comprimés? Découvrez également ses bienfaits et la posologie adaptée. Existe-t-il des contre-indications?

Définition

Fucus vesiculosus est une algue marine. Elle est aussi appelée Varech ou Kelp. Elle est utilisée en complément alimentaire en tant que source d’iode.

Bienfaits du fucus vésiculeux

Nombre d’études ayant analysé ses vertus et bienfaits :‌‌ 4521‌‌‌‌

Études cliniques réalisées sur l’Homme : 32 3 4‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌‌

Selon les autorités européennes (EFSA)

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) permet ces allégations.

L’iode contribue :

  • au métabolisme énergétique ;
  • au maintien des fonctions intellectuelles ;
  • au fonctionnement normal du système nerveux ;
  • à la bonne santé de la peau ;
  • à la production d’hormones thyroïdiennes ;
  • au développement et à la croissance des enfants.

Le fucus vésiculeux contribue :

  • au métabolisme énergétique ;
  • au soutien du transit intestinal ;
  • à la sensation de satiété et favorise la perte de poids.

Les numéros d’affiliation sont : 2259, 2260, 2768, 3707.

Selon l’agence du médicament (EMA)

L’Agence européenne du médicament considère comme traditionnellement établi son usage en tant qu’adjuvant lors d’une diète amincissante, afin de perdre du poids5.

Origine

Source

Il peut être trouvé en mer du Nord, dans la mer Baltique, l’océan Atlantique et Pacifique.

Fabrication

Les produits à base de fucus vésiculeux sont disponibles sous différentes formes, en fonction de la méthode de fabrication :

  • poudre : broyage des thalles séchés ;
  • extrait sec : extraction à l’eau ou à l’éthanol, suivie de l’évaporation du liquide ;
  • extrait liquide : macération de l’algue dans un mélange d’eau et d’éthanol, puis filtration du mélange.

Différentes qualités

Teneur en iode

Cette teneur est variable. Cela peut dépendre de son origine, de la saison6, ainsi que beaucoup d’autres facteurs. Cette teneur peut varier de 1,3 à 7,3 mg pour 1 g de poids sec7. Il est donc important que les fabricants renseignent la teneur en iode de leurs produits.

Composition

A part l’iode, le fucus vésiculeux contient d’autres molécules intéressantes : des polysaccharides (fucoïdanes ou acide alginique), des polyphénols (phlorotannins), des stérols et des pigments8.

Assimilation de l’iode

Présent dans les algues, il est lié à des molécules organiques telles que les acides aminés. Certaines marques revendiquent que sous cette forme, il aurait une meilleure assimilation. Néanmoins, une étude réalisée sur le sujet prouve le contraire. Issu d’iodure de potassium de synthèse, il aurait une meilleure biodisponibilité que l’iode issu d’algues9.

Analyses en métaux lourds

Les algues peuvent accumuler des polluants de la mer, comme les métaux lourds. Il est donc essentiel que les fabricants fournissent des analyses toxicologiques irréprochables, réalisées sur le sol européen.

Différentes formes

Il est disponible sous différentes formes : en gélules, en comprimés, en poudre ou sous forme liquide.

Gélules et comprimés

Les gélules et les comprimés peuvent contenir des additifs. Les gélules peuvent être d’origine animale ou végétale. Les gélules d’origine animale peuvent ne pas convenir aux personnes suivant un régime végétarien ou végétalien.

Poudre

Le fucus vésiculeux peut être sous forme de poudre. Ce format est plus rare et moins pratique, car le dosage n’est pas aussi précis qu’avec les gélules.

Extraits liquides

Il est aussi disponible sous forme d’extraits liquides. Il peut s’agir d’extraits hydroalcooliques ou glycérinés.

Fucus vésiculeux Bio

Il peut être issu de l’agriculture biologique et être certifié bio.

Les meilleurs produits

Vous pouvez opter pour les produits suivants:

  • titrés en iode ;
  • sans additifs controversés ;
  • analysés pour la teneur en métaux lourds et en contaminants microbiologiques.

Posologie des études

Trop peu d’études ont été réalisées pour pouvoir suggérer un dosage.

L’EMA indique une posologie de 130 mg de poudre 2 fois par jour, 2 heures avant les repas. Cette indication est liée à son usage traditionnel, en tant qu’adjuvant dans la perte du poids10.

Pour l’iode, la dose de 150 µg par jour peut être consommée par les adultes et les enfants à partir de 10 ans. Pour les femmes enceintes et allaitantes, cette dose peut être plus élevée : 200-225 µg par jour.

Dosage en complément alimentaire

La référence nutritionnelle pour la population (RNP) en iode est de11:

  • 80 µg/j : 1 à 3 ans
  • 90 µg/j : 4 à 6 ans
  • 120 µg/j : 7 à 9 ans
  • 150 µg/j : à partir de 10 ans
  • 200 µg/j : femmes enceintes et allaitantes

Aux États-Unis, les références sont très similaires.

L’EFSA a également établi une valeur limite supérieure de sécurité (LSS) qui correspond à la quantité maximale par jour qui ne devrait pas présenter d’effets secondaires. Voici les différentes LSS selon l’âge :

  • 200 µg/j : 1 à 3 ans
  • 250 µg/j : 4 à 6 ans
  • 120 µg/j : 7 à 10 ans
  • 150 µg/j : à partir de 10 ans
  • 600 µg/j : adultes y compris les femmes enceintes et allaitantes

L’Institut de Médecine américain a fixé la valeur limite suivante : 1 100 µg/j. Ce qui est presque le double de la valeur limite établie en Europe. Au Japon, où la consommation d’algues est fréquente, cette limite s’élève à 3 000 µg par jour12.

Pour les compléments alimentaires, la teneur maximale recommandée en France est de 150 µg à 200 µg13.

Utilisation pratique

Moment des prises

Pas de spécifications.

Durée de la cure

La cure à long terme devrait être suivie par médecin.

Précautions et danger

Effets secondaires 

Après l’ingestion d’iode, les effets secondaires suivants peuvent être observés : acné, fourmillements, troubles du rythme cardiaque, confusion. Certaines personnes peuvent présenter une hypersensibilité et développer des symptômes tels que la fièvre, les œdèmes, l’urticaire ou des hémorragies14.

Une intoxication à long terme se manifeste par des maux de tête, des irritations des yeux et de la gorge, des éternuements et des troubles respiratoires.

Contre-indications 

Les compléments sont déconseillés aux personnes souffrant de troubles de thyroïde15.

Toute supplémentation pendant la grossesse ou l’allaitement, ainsi que chez les enfants, doit être contrôlée par un médecin.

Interactions médicamenteuses 

L’iode peut interagir avec des anticoagulants, ainsi que les médicaments traitant les troubles de thyroïde. Le lithium (régulateur de l’humeur) peut diminuer l’absorption de l’iode16.